jeudi 26 septembre 2019

La Machine de Léandre

La Machine de Léandre est un livre d’Alex Evans, édité chez ActuSF. Il recèle deux histoires. La première, de 180 pages, donne son titre à l’ouvrage, la seconde est une nouvelle d’une cinquantaine de pages.

La Machine de Léandre : La magie a disparu de ce monde il y a 400 ans, pour laisser place à la technologie et à la science. Or, depuis peu, la magie semble revenir. Progrès oblige, on l’étudie maintenant de manière plus rigoureuse. C’est le travail de Constance Agdal, qui est agrégée de sciences magiques. Elle s’intéresse aux ondes de Pouvoir qui émanent de certains talismans. Constance a aussi un secret : elle possède le don. C’est une chamane, capable de faire de la magie sans utiliser aucun artefact technologique. Mais dans ce monde, faire de la magie directement est mal perçu. Constance va être embarquée, malgré elle, dans une suite ininterrompue d'événements. D’abord, un de ses collègues disparaît. Puis un démon est aperçu en ville. Et puis la voilà qui, lors d’une promenade, s’éprend subitement d’un homme au physique très avenant… Je n’en dirai pas plus sur la suite de l’histoire, sachez néanmoins que tout cela amène notre jeune héroïne à sauver le monde. Rien de moins ! La Chasseuse de livres : Cassandra de Galata est une étudiante préparant sa thèse au sein du laboratoire de paléographie thaumaturgique. Elle est contactée par la présidente des sciences occultes pour retrouver l’Appel aux Anciens, un légendaire grimoire de sorcellerie. Cassandra est persuadée que ce livre n’existe pas. Elle accepte cependant la mission, y voyant une opportunité de faire quelques chose de gratifiant, plutôt que de se contenter de l’éternel second rôle attribué aux femmes. Car, même dans ce monde-là, le statut des femmes est minimisé. Pour trouver le grimoire, Cassandra devra se rendre dans les ruines de l'antique et dangereuse Tourmayeur. Mais, vous le devinez, elle n’est pas la seule à être intéressée par le légendaire ouvrage…
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Mon avis : Des machines bénéficiant de la maîtrise du flux, des incubes se promenant en ville, des chasseurs de démons, des ruines mystérieuses, des scientifiques fous et des industriels sans scrupule : nous sommes à n’en pas douter dans un univers steampunk où se mêlent romance, mystère, action et coups d’éclat. Dans les deux histoires, on suit avec plaisir les pérégrinations de ces femmes, indépendantes et courageuses. Si j’ai trouvé que le premier récit mettait un tout petit peu de temps à se mettre en route (au début, l'héroïne subit les aléas de sa vie avec, au programme, rencontres, promenades et réflexions personnelles), j’ai en revanche beaucoup accroché à la seconde nouvelle qui a un rythme plus dynamique. L’univers est décrit de façon réaliste et aborde même des thèmes actuels comme le racisme ou la place de la femme dans la société. Cependant, le ton de l’ensemble reste léger, il est même parfois teinté d’humour. C’est de fait un livre très agréable à lire. Il pourra inspirer les amateurs de Château Falkenstein ou Aventures extraordinaires & machinations infernales (Simulacres).
Et grand merci aux éditions ActuSf de m’avoir offert ce livre.

jeudi 12 septembre 2019

Y-Card


Y-Card


On met la carte au milieu de la table
On se fout de savoir si les joueurs et les joueuses sont LGBT ou pas
On joue pour jouer
On se fout de la couleur de la peau de chacun
On joue pour jouer
On ne fait pas de provocation politique ou religieuse hors jeu
On joue pour jouer 
Si on n’est pas d’accord, ça peut arriver,
on peut le dire. On s’explique, on parle
On est tolérant et on on se respecte les uns et les autres
On n’oublie pas que l’on ne joue pas contre les autres mais avec les autres
Toujours
On joue avec les autres
Et c’est ça qui fait la beauté du jeu
Sinon, si on n’est pas d’accord,
et on en a le droit,
on change de table
Tout simplement
Si on est là, c’est pour jouer
Tous ensemble
On met la carte au milieu de la table
On tape sur la Y-Card et on joue
Tout simplement
On joue pour jouer